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Gabriel Attal se demande, en désignant le RN, « si les troupes de Vladimir Poutine ne sont pas déjà dans notre pays »

« Il y a lieu de se demander si les troupes de Vladimir Poutine ne sont pas déjà dans notre pays », a jugé mardi 27 février le premier ministre, Gabriel Attal, dans une passe d’armes tendue avec Marine Le Pen, au sujet des propos tenus la veille par le chef de l’Etat, qui a dit ne pas exclure l’envoi, à terme, de troupes occidentales en Ukraine.
« Emmanuel Macron a franchi une étape supplémentaire vers la belligérance, faisant planer un risque existentiel sur 70 millions de Français et, plus particulièrement, sur nos forces armées déjà déployées à l’est de l’Europe », a déclaré la députée Rassemblement national du Pas-de-Calais, lors de la séance des questions au gouvernement, à l’Assemblée nationale.
« On me dit que c’est dans l’intérêt de l’humanité, mais quel est donc ce droit divin qui a fait de la France le soldat de toutes les justes causes dans le monde, alors que le seul empire mondial existant, les Etats-Unis, s’y refuse à leur endroit ? », a-t-elle ironisé.
Ukraine : “Madame Le Pen, vous défendiez une alliance militaire avec la Russie il y a seulement deux ans !”, déclare @GabrielAttal.”Il y a lieu de se demander si les troupes de Vladimir Poutine ne sont pas déjà dans notre pays : je parle de vous et de vos troupes !”#DirectAN pic.twitter.com/uiQDoymJf4
« Vous attendiez la première occasion pour rappeler les vraies fidélités qui sont les vôtres », a rétorqué le premier ministre, évoquant « les enquêtes », comme celle du Washington Post parue le 30 décembre, accusant le RN d’entretenir des liens avec Moscou en vue d’affaiblir le soutien à l’Ukraine. « Il y a lieu de se demander si les troupes de Vladimir Poutine ne sont pas déjà dans notre pays. Je parle de vous et de vos troupes, Mme Le Pen », a lancé M. Attal.
« Si nous vous avions écouté à l’époque, nous n’aurions pas accompagné les Ukrainiens face à cette agression », a-t-il poursuivi, jugeant que « le Kremlin mise sur l’oubli et la complaisance de ceux qui l’ont soutenu, défendu, voire idolâtré ».
« Quand on regarde les positions qui sont les vôtres, qui ont été les vôtres, vous défendiez une alliance militaire avec la Russie », et ce « il y a seulement deux ans : c’était dans votre programme pour l’élection présidentielle. Si vous aviez été élue en 2022, on serait en train de fournir des armes à la Russie pour écraser les Ukrainiens, c’est ça la réalité », a ajouté le premier ministre.

Le Monde avec AFP
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